La gestion des relations avec les familles est une des dimensions du métier enseignant.

Il faut savoir que la majeure partie des familles est angoissée par l’avenir. Nous sommes aujourd’hui dans une situation où aucun parent n’est assuré que son enfant vivra dans le futur mieux que lui. C’est une rupture profonde avec ce qui a existé depuis deux siècles où la notion mythifiée, fantasmée, de l’ascension sociale a été un moteur puissant de l’espoir dans le futur.

Cette perspective était un élément fondateur d’un projet collectif, d’une confiance dans l’école. L’école n’apparaît plus comme l’élément structurant d’un futur réussi quand ceux qui sont exclus précocement comme ceux qui ont mené leurs études jusqu’au bout se trouvent en difficulté dans l’accès à l’emploi, même si la possession d’un diplôme est toujours plus protectrice que son absence.

Nous sommes passés :

d’une société fondée sur des PROMESSES matérielles dans lesquelles l’école jouait un rôle clé en délivrant des diplômes reconnus sur le marché du travail,

à une société pleine de MENACES matérielles où l’école joue souvent le rôle de bouc émissaire.

Améliorer la compréhension de l’école par les familles est un enjeu décisif

Si les familles et notamment celles les plus éloignées de l’école ne sont pas accompagnées dans leur découverte du système scolaire actuel, il y a véritablement un risque que ces populations rejettent une école qu’elles ne comprennent pas et soient sensibles à toutes les campagnes visant à disqualifier l’école publique.

Trop souvent, les documents présentent l’école primaire et ses programmes de manière intemporelle, comme s’ils avaient toujours existé. On fait rarement l’effort de dire aux parents d’élèves : voilà ce qu’étaient les programmes il y a vingt ans, voilà ce qu’ils sont aujourd’hui et voici pour quelles raisons précises ils ont été changés.

Lors de la première rentrée à certains niveaux (début école élémentaire, 6e, 4e, 2nde…) , il apparaît nécessaire de commencer la première réunion en faisant parler les parents présents sur leur souvenir de ce niveau scolaire.

Cela permettra de leur montrer les différences de programmes, les nouvelles disciplines, les nouveaux moments d’orientation. Il faut se rappeler que jusque dans les années 1990, « l’écrémage » en collège se produisait entre la 5e et la 4e.

Beaucoup de parents, se rappelant de cette orientation en fin de 5e, pensent que leur enfant est « sauvé » à partir du moment où il est en 4e, alors que la situation est aujourd’hui fondamentalement différente avec le cycle « 5e/4e »…

On a pu qualifier la classe de 4e de « classe de tous les dangers », car se cumulent dans cette classe, la crise d’adolescence, le changement de statut de la classe par rapport à celle connue par les parents, l’enseignement de nouvelles disciplines…

Combattre et vaincre les peurs réciproques

Les parents d’élèves ressentent souvent le jugement de l’enseignant sur leur enfant comme un jugement sur eux-mêmes. Ils s’inquiètent de ne pas être à la hauteur, de se ressentir comme incompétents en tant que parents, de ne pas pouvoir aider scolairement leur enfant.

Quels sont les principaux obstacles qui peuvent exister chez les enseignants ?

Ne pas accepter dans une discussion, dans un débat, toute critique vécue comme une mise en cause.

Considérer tout désaccord, tout point de vue différent comme un conflit impossible à résoudre, ce qui engendre d’inévitables tensions.

Avoir des difficultés à prévoir dès le début de l’année dans son emploi du temps des plages possibles pour des réunions avec les parents.

Considérer les parents comme « utiles » seulement pour les voyages scolaires, certaines activités, la fête de l’école,…

Du côté des parents, des obstacles existent également :

Ils ne sont pas toujours sûrs que le jeune donne des informations exactes sur ce qui se passe à l’école, d’où une certaine gêne pour les parents d’apprendre par l’enseignant des événements ayant eu lieu à l’école dont n’a pas parlé leur enfant.

Certains peuvent avoir une réticence à entrer en conflit avec l’enseignant surtout s’il peut apparaître que le jeune « joue » l’enseignant contre ses parents.

Enfin, des parents peuvent avoir des inquiétudes à être simplement en désaccord avec l’enseignant.

Ces peurs mutuelles montrent l’importance de la communication dans les compétences nécessaires à l’exercice du métier enseignant : travailler ces techniques, se former est aujourd’hui indispensable.

Une communication réussie peut permettre à chacun d’avancer au service des enfants qui sont les premiers bénéficiaires de cette compréhension mutuelle. Elle peut mettre les parents en situation :

d’une attitude plus positive par rapport à l’école et aux enseignants, qui diminue le stress lorsqu’il y a une réunion avec les enseignants ;

d’une meilleure compréhension des modalités pédagogiques suivies par l’enseignant, des nouvelles compétences demandées aux enfants, ce qui ne peut qu’avoir un retentissement positif pour l’enfant ;

de se sentir valorisés dans leur fonction et dans leurs responsabilités ;

de développer chez eux un sentiment d’appartenance à un collectif, à la communauté éducative de l’établissement.

Elle peut également apporter aux enfants :

une meilleure aptitude à gérer la transition entre le milieu familial et le milieu scolaire ;

une meilleure confiance dans leurs capacités à intégrer les apprentissages ;

moins d’émotion au vu des résultats scolaires, moins de stress à venir à l’école même s’ils la ressentent comme difficile.

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Bien gérer l’accueil des parents d’élèves

Souvent, l’enseignant peut considérer que des parents trop éloignés de la culture scolaire et ayant des réticences à venir à l’école sont « démissionnaires », ce qui est rarement le cas.

Le monde est marqué par l’éclatement des temps : auparavant, une grande partie de la population revenait chez elle vers 18/19 heures, s’endormait vers 22/23 heures, et se réveillait vers 6/7 heures.

Aujourd’hui, avec des horaires de plus en plus éclatés, avec des entreprises qui fonctionnent très tard dans la journée, voire 24 heures sur 24, il y a de moins en moins d’horaires communs…

Selon une enquête de l’Institut CSA d’avril 2008, 65 % des parents dans les « zones sensibles » travaillent le matin avant 8h30 et 47 % après 19h30. Pas étonnant donc que les adolescents se plaignent que leurs pères et leurs mères ne soient pas très disponibles.

Les demandes de ces parents, qui vont avoir souvent des horaires de travail de 6 à 8 heures jusqu’à 17 à 22 heures, est que les institutions publiques puissent accueillir leurs enfants.

Est-ce que les horaires des services correspondent à ces demandes ? Quelles peuvent être les conséquences de ces situations sur les enfants ? Autant de questions lourdes par rapport aux rythmes de vie de la famille et des enfants… Il faut donc se renseigner sur ce qu’est le rythme de vie de la majorité des parents des élèves fréquentant l’établissement scolaire pour décider des horaires des réunions.

La question des lieux d’accueil des parents dans l’école ou l’établissement scolaire doit également être posée. Un des premiers lieux d’accueil possible, c’est la classe.

Faire asseoir les parents dans la salle de classe de leurs enfants peut se révéler problématique. Cela peut leur rappeler les éventuels mauvais souvenirs de leur scolarité, ou s’ils sont « mal assis » sur les chaises de leur enfant, à l’école primaire notamment, ils peuvent se sentir infantilisés face aux enseignants.

Autant de mauvaises conditions pour engager le dialogue. En revanche, la salle de classe peut être utilisée pour informer les familles des apprentissages et des réalisations de leurs enfants.

Construire des relations de confiance entre parents et enseignants

La question de la construction de relations de confiance entre les parents et les enseignants est aujourd’hui une question centrale pour tous les établissements scolaires, pour donner plus de sens à l’école.

Dialogue entre adultes ne veut pas dire consensus « mou » permanent, mais peut vouloir dire confrontation exigeante de points de vue contradictoires, frictions qu’il faut dépasser pour qu’elles ne deviennent pas un conflit permanent. Il faut passer d’une situation de défiance à une relation de confiance.

Les tensions entre parents et enseignants sont normales. Elles font partie d’un processus normal, compte tenu de leur différence de positionnement. L’enseignant a en charge la totalité d’une classe, donc doit prendre en compte l’intérêt général de tous les élèves. Le ou les parents ont en charge, en priorité, l’intérêt particulier de leur enfant.

Ce qui est inquiétant, c’est lorsque la tension débouche sur le conflit persistant, le refus de tout dialogue, ce qui est une situation hélas plus souvent rencontrée aujourd’hui qu’auparavant compte tenu de l’angoisse de la très grande majorité des familles concernant l’avenir de leurs enfants.

Aucun des partenaires ne doit avoir peur de la confrontation nécessaire. Se confronter, ce n’est pas se mettre dans une situation où il y aurait des contentieux impossibles à régler, c’est avoir sur les jeunes des regards différents compte tenu de son rôle différent vis-à-vis du jeune, c’est se connaître et se reconnaître dans sa fonction particulière.

Pour bien communiquer avec les familles, il faut bien être conscient que le jeune doit toujours être au coeur de la rencontre, et qu’il faut toujours au préalable préciser les règles de l’échange en termes de temps, de contenus et d’objectifs.

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Aborder les différentes rencontres avec les familles

Les 8 attitudes à éviter lors d’une rencontre parents/enseignants

1• Se laisser accaparer, déborder lors de la rencontre et ne pas pouvoir développer les éléments essentiels à communiquer ;

2• Adopter une attitude fataliste vis-à-vis du jeune : « il n’y a plus rien à faire… », « son frère (sa soeur était déjà comme ça… » ;

3• Se mettre en situation de se justifier systématiquement pour prouver que sur tous les points évoqués, on est le seul à avoir raison et les parents ont tort ;

4• Blâmer en permanence l’attitude de la famille vis-à-vis de l’école ;

5• Penser que l’on sera seul en capacité de résoudre tous les problèmes. Il ne faut jamais hésiter à conseiller aux parents de consulter d’autres professionnels ;

6• Oublier que l’on peut faire appel à des « médiateurs » : délégués des parents de la classe, responsables de l’association de parents d’élèves de l’établissement ;

7• Si les parents deviennent plus agressifs, il ne faut surtout pas répondre sur le même ton : il faut maîtriser son comportement face à des débordements ;

8• Ne pas apparaître comme très « ouvert » aux parents lorsqu’il s’agit de l’accompagnement de sorties ou des voyages scolaires, et « fermé » lorsque sont abordées les questions concernant l’apprentissage des élèves.

Enfin, toute demande de rencontre individuelle ne doit pas prendre la forme d’une convocation, mais être présentée par l’enseignant comme une invitation à rendez-vous.

Il vaut mieux parfois se parler que d’écrire « à chaud », sous le coup de la colère après une situation difficile. Le mot écrit laisse une trace ineffaçable. Il faut donc être extrêmement prudent dans son utilisation. Les parents ont souvent peur d’être jugés par l’école, et ils ressentent le fait qu’on ne les invite jamais pour leur dire « que tout va bien »…

Se donner les moyens de réussir les réunions parents-enseignants

Il est important que dans chacune des réunions, les parents se sentent réellement acteurs de celle-ci, car des parents pour qui l’école de leur enfant, ce n’est pas un simple nom, mais leur école, c’est un atout pour que leurs enfants se sentent bien dans l’école.

La manière dont un(e) enseignant(e) s’habille pour une réunion ou un entretien n’est pas neutre. Souvent, plus les parents sont de milieux populaires, plus ils s’habillent « en dimanche » pour venir à l’école. Il faut donc que les vêtements de l’enseignant(e) n’apparaissent ni trop provocants, ni trop « désinvoltes ». C’est une marque de respect pour les parents qui se rendent à l’école de leur enfant.

Les 10 points clés à respecter pour que la rencontre soit efficace :

1• Préparer une liste des idées qu’on veut aborder ;

2• Démarrer toujours la rencontre en mettant en avant une réalisation réussie du jeune ;

3• Si la rencontre risque d’entraîner un conflit, réfléchir à la possibilité d’un tiers présent lors de la rencontre (chef d’établissement, responsable association de parents d’élèves, personnels d’un centre social, animateurs de la municipalité…) ;

4• Être toujours très précis sur le message destiné à la famille : au besoin, ne pas hésiter à faire des fiches pour étayer son constat ;

5• Bien être attentif à écouter les inquiétudes, les préoccupations, le questionnement des familles ;

6• Expliquer calmement votre diagnostic sur la situation du jeune, laisser votre interlocuteur présenter le sien, et éviter de l’interrompre ;

7• Toujours faire reformuler certaines analyses ou propositions afin de s’assurer d’une bonne compréhension par les parents ;

8• Ne pas adopter une attitude défensive par rapport à d’éventuelles manifestations de colère, rester le plus pondéré possible ;

9• Ne pas rendre responsable le ou les parents des problèmes que peut rencontrer leur enfant ;

10• Ne pas se précipiter sur l’énoncé de solutions, mais plutôt essayer avec la famille de découvrir ce qui a pu produire la difficulté dans les apprentissages, ou le problème de comportement.

Enfin, il est indispensable de saisir l’importance, à l’occasion des rencontres avec les familles, de la fierté des enfants devant leur travail, de la fierté des parents devant les activités de leur enfant.

Il faut laisser du temps aux questions des parents en rappelant certains points :

les problèmes personnels se traitent en tête à tête et non sur la place publique ;

on a le droit d’être en désaccord entre parents et enseignants, mais il faut éviter d’en faire part devant l’enfant pour ne pas le déstabiliser ;

parents et enseignants sont partenaires, mais chacun a ses missions, ses spécificités. Leur rôle n’est pas le même.

L’enseignant ne peut pas, bien évidemment répondre à toutes les questions. Ce n’est pas délégitimer sa professionnalité que d’adresser les parents à un personnel dont le coeur de métier répond mieux à leurs préoccupations.

Dire aux parents que l’efficacité nécessite de s’adresser à un « spécialiste » implique pour l’enseignant de ne pas donner l’impression qu’il fuit le problème, mais que sa connaissance des ressources existantes lui montre qu’un professionnel d’un certain secteur particulier sera plus à même de résoudre la situation.

Pour bien montrer aux parents que c’est en professionnel « généraliste » que l’enseignant adresse à un « spécialiste » les parents, il peut être utile de toujours prévoir lors d’une rencontre parents/enseignants quelques enveloppes et feuilles de papier.

Pendant qu’il indique le spécialiste aux parents, l’enseignant rédige quelques lignes à destination de celui-ci pour lui indiquer pourquoi cette famille vient le voir. En fin d’entretien, il remet l’enveloppe aux parents en lui indiquant de remettre cette enveloppe lors de leur rendez-vous avec la personne indiquée.

L’expérience a montré qu’une telle procédure ne délégitimait pas l’enseignant en tant que professionnel, et entraînait une consultation du professionnel « spécialiste » bien plus fréquente qu’à l’occasion d’une simple indication orale.

De plus, puisqu’il a indiqué par un courrier pourquoi il adressait la famille concernée, l’enseignant a de fortes chances d’avoir une réponse de l’autre professionnel concernant la suite donnée.

À la fin de l’entretien, il est important pour l’enseignant comme pour les parents de faire le point sur ce qui s’est dit :

veiller à ce que la famille comprenne bien la participation qui est attendue d’elle et dans quel cadre ;

les solutions, les pistes d’actions à mener ensemble ne doivent pas apparaître comme dictées aux familles, mais être le résultat d’un constat commun ;

toujours prendre le soin de rassurer les parents, de positiver afin qu’ils ne partent pas découragés, démobilisés ou insécurisés sur le futur ;

toujours proposer aux parents un point ultérieur d’ici quatre à cinq semaines pour voir les progrès réalisés.

C’est également à l’enseignant, en fonction de la tournure de l’entretien, de voir quels outils de correspondance avec la famille permettront le suivi le plus efficace des décisions prises : carnet de correspondance, courrier, SMS, coup de téléphone…

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Annoncer une nouvelle « difficile » aux parents

À certains moments, l’enseignant doit annoncer une « mauvaise nouvelle » aux parents. Cette annonce doit être préparée afin que les parents puissent garder espoir dans le futur de leur enfant et ne s’enferment pas dans une position de blocage et de refus.

Prévoir la présence d’un « tiers » (parent, responsable associatif, médiateur, expert…) : dans le cas d’une décision « difficile » et perçue comme une « mauvaise nouvelle » par les parents, il n’est pas sûr que le « tiers » présent à la réunion pour aider la famille doive être un expert ou un professionnel de l’Éducation nationale. Un parent d’élève, voire un ancien élève ayant vécu la même situation quelques années auparavant peut être un atout pour aider les parents à vivre la dure réalité.

Le but de l’entretien d’annonce de la décision est de donner de l’espoir à la famille en lui indiquant les voies possibles pour la réussite de l’enfant. Ces personnes seront pour les parents des témoins d’espoir.

Elles permettent de mieux gérer la rencontre ultérieure avec les professionnels et les « experts », et de faciliter la prise de décision par la famille ainsi mobilisée vers les voies possibles facilitant la poursuite de scolarité de l’enfant.

Pour illustrer ce que peut apporter un parent ou un élève ayant vécu la même situation, prenons quelques exemples :

À l’école maternelle, on découvre qu’un élève de trois ans en retard de langage est diagnostiqué comme ayant des troubles autistiques.

Dans ce type de situation, il est généralement d’usage de faire venir pléthore d’experts qui vont expliquer ce qui arrive aux parents et ainsi porter un jugement sur l’enfant qui apparaît comme irrémédiable et est ressenti comme un coup de massue sur la tête des parents. Leur seule défense est souvent le déni de la part des parents, ce qui bloque pour de longs mois les décisions à prendre concernant l’enfant.

Il pourrait être plus intéressant de faire venir aux côtés des parents, d’autres parents qui comme eux ont déjà vécu cette situation afin qu’ils leur expliquent avec leurs mots de parents que rien n’est irréversible, qu’après le choc de l’annonce du handicap, leur enfant, avec une aide appropriée dans une structure spécialisée, a acquis un certain nombre de compétences. Ils peuvent même inviter les parents concernés à venir rencontrer leur enfant pour leur redonner de l’espoir dans le futur.

En fin d’école primaire, il apparaît nécessaire d’annoncer aux parents d’un élève que compte tenu de sa scolarité, il y aurait intérêt à lui faire poursuivre son cursus scolaire dans le cadre d’une Section d’Enseignement Général et Professionnel Adapté (SEGPA) au collège.

Avant de faire venir le directeur du collège, l’IEN ou des enseignants de SEGPA, la venue d’un ancien élève ayant suivi le même parcours peut s’avérer fondamentale pour montrer au jeune et à ses parents que la SEGPA n’est pas une voie en impasse.

La réputation des SEGPA, notamment dans les milieux défavorisés, très sensibles aux désinformations médiatiques, fait que la première réaction de nombreuses familles est un refus qui pénalise le jeune concerné.

Un jeune en fin de 4e se voit proposer, compte tenu de ses résultats, une orientation vers la voie professionnelle pour la préparation d’un Certificat d’Aptitude Professionnel (CAP).

Là encore, trop souvent, le jeune et sa famille vont rencontrer le proviseur et des enseignants, mais, mis à part dans certains établissements qui ont vu l’intérêt de cette démarche, on ne pense pas toujours à faire venir un jeune ancien élève de l’établissement qui grâce à son CAP a trouvé du travail en contrat à durée indéterminée.

Il faut dire qu’il n’y a pas suffisamment dans les écoles et les collèges d’associations d’anciens élèves qui peuvent venir témoigner de leur réussite par l’école et donner de l’espoir aux parents et aux élèves.

Jean-Louis AUDUC Co-rédacteur de la Charte de la laïcité, ancien directeur adjoint de l’IUFM de Créteil-UPEC.


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