Que faire afin de pourvoir les postes vacants ? Voilà quatre ans que l’Éducation nationale peine à couvrir ses besoins dans certaines matières. François Hollande, au début de son mandat, avait annoncé la création de postes d’enseignants. Créations qui n’ont jamais pu être couvertes en totalité.

En 2013, 15.8 % des postes ouverts aux concours n’étaient pas pourvus, 14.6 % en 2014, 14.5 % en 2015 et les prévisions pour 2016 annoncent environ 14 % de postes qui resteront vacants.

Pour le CAPES, si certaines disciplines font le plein (sciences de la vie et de la Terre, philosophie, physique-chimie), certaines sont en déficit chronique : les lettres classiques avec 70.4 % des postes restés vacants, l’allemand (56.8 % des postes), mathématiques (21.25 % de postes), éducation musicale – chant choral (20 % de postes) ou encore l’anglais avec 11.5 % des postes non pourvus.

La situation pour l’agrégation n’est pas meilleure avec 37.5 % de postes non pourvus en éducation musicale, 34.9 % en mathématiques, 25.3 % pour l’allemand et 23 % en lettres classiques.

Pour les lettres classiques, la pénurie est due au faible nombre d’étudiants qui atteignent le niveau requis pour s’inscrire au concours. Les filières techniques et scientifiques pâtissent de la concurrence du secteur privé aux salaires plus attractifs. L’éducation musicale connait les mêmes difficultés de recrutement que dans la fonction publique territoriale qui ne trouve pas de professeurs pour ses conservatoires en raison du faible nombre d’étudiants de la filière et de l’attraction qu’exercent les grands orchestres sur les musiciens.

«Engagez-vous !», un slogan que pourrait utiliser l’Éducation nationale – à l’image de l’armée – à destination des nouveaux bacheliers en quête d’un avenir universitaire.

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